Contexte général

 L’Arménie, membre de OMF, est un pays plutôt francophile que francophone.  Dans ce contexte, la Chaire Senghor d’Arménie et l’UFAR, où siège la Chaire, jouent un rôle important dans la création de francophones comme dans l’activité de l’Arménie au sein de la communauté universitaire et scientifique francophone.

L’Université française en Arménie (UFAR) a été créée en 2000 en vertu d’un accord de coopération culturelle, scientifique et technique signé en 1995 entre les gouvernements français et arménien. Initialement établie sous forme de société anonyme, l’UFAR a acquis le statut d’université interétatique en 2003. Les fondateurs de l’UFAR, les Ministères de l’Éducation et de la Science et des Affaires étrangères de la République d’Arménie, le Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, ainsi que l’Ambassade de France en Arménie, en ont fait un symbole de la coopération bilatérale soulignant ainsi l’importance accordée à l’éducation et à la formation des jeunes Arméniens garants de l’avenir de leur pays et du développement des relations franco-arméniennes.

La Chaire Senghor d’Arménie, depuis sa création en mars 2011, siège au sein de l’UFAR. Elle a parmi ses objectifs de contribuer à la promotion de la Francophonie, la recherche francophone et la coopération universitaire francophone.

1. Situation administrative et gouvernance de la Chaire

La Chaire Senghor d’Arménie est composée de deux personnes :

–Un titulaire : Salwa Nacouzi, rectrice d’UFAR depuis septembre 2022.

–Un coordinateur, Garine Hovsepian, doyenne de la Faculté de droit.

La Chaire est rattachée à la direction générale des services de l’UFAR et bénéficie de son appui pour les dossiers en cours.

La Chaire Senghor d’Arménie et l’UFAR, où siège la Chaire, jouent un rôle primordial dans la formation d’une élite francophone (plus de 3000 anciens étudiants à ce jour) dans un pays francophile mais peu francophone. La Chaire Senghor et l’Université sont considérées au sein de la communauté universitaire et scientifique arménienne comme université de référence francophone dans le Caucase.

ACTIVITÉS de FORMATION :

• L’apprentissage du français : Chaque année académique, plus de 9000 heures de langue française (FLE) sont dispensées à l’UFAR, sous la direction de la Chaire de français. Chaque année, plus de 500 étudiants, de spécialités diverses et dont la majorité n’avait qu’un niveau de débutant en français, atteignent un niveau B2 (ou plus) en français à l’issue de leurs études et sont amenés ainsi vers la francophonie.
• Des enseignements en français : plus de 1000 heures d’enseignement de matières de spécialité (droit, gestion, marketing, Informatique et Mathématiques) sont dispensées en français.
• Des cours de français gratuits pour les enseignants et le personnel non francophone de l’Université sont offerts chaque année.
• Un soutien logistique et financier est fourni aux étudiants et enseignants qui souhaitent participer à des manifestations francophones 
• Une personne- ressource est dédiée à l’information et la veille systématiques concernant la francophonie (Appels à projets, appels à candidatures) particulièrement de source AUF.
• Stages en entreprises dans les pays francophones : chaque année, grâce aux partenaires de l’UFAR plus de 100 étudiants de dernière année de licence partent effectuer un stage de sept à neuf semaines à l’étranger, dans des pays francophones (France, Suisse, Belgique).

ACTIVITÉS de RAYONNEMENT (conférences, colloques et autres) :

Depuis sa création, en mars 2011, la Chaire Senghor d’Arménie a parmi ses objectifs la recherche francophone et la coopération universitaire francophone. Dans cette optique, la Chaire réalise des cycles de conférences, souvent internationales, avec des thématiques croisées ou à dimension juridique.

Parmi les thématiques abordées par les cycles de conférences les plus récentes, nous retrouvons :

• La gestation pour autrui : L’expérience de la France, la Géorgie et l’Arménie.
• Les problèmes et défis de la gouvernance d’entreprise en Arménie
• La contrefaçon des médicaments et le droit de la propriété intellectuelle
• L’E-réputation : Croisement entre le droit et le marketing
• Élites féminines dans l’espace francophone 
• La justice administrative et le contentieux électoral
• La détention provisoire et ses alternatives : Regard croisés France – Arménie
• Débats d’idées « Le malaise turc » ։ Réflexions sur l’ouvrage de Cengiz Aktar
• à venir: séminaire de trois jours Leaders pour la Paix (Droits de l’homme, Relations internationales, Justice transitionnelle, Paix et conflits/enjeux environnementaux et Intelligence artificielle)

Ces conférences et colloques promeuvent la coopération régionale et internationale, l’interdisciplinarité, la comparaison du droit dans les différents pays ainsi que le développement de la recherche.

Parmi d’autres activités ou manifestations francophones soutenue par la Chaire, on note: 

• Nuit de la Francophonie (tenue annuellement au mois de mars, mois de la Francophonie)
• Concours francophone de plaidoirie sur les droits humains (troisième édition en 2024)
• Ciné-club UFAR-Institut français

ACTIVITÉS de RECHERCHE :

Depuis l’année 2016, la montée en puissance du programme de doctorat de l’UFAR avec son partenaire l’Université Jean-Moulin Lyon 3 alimente aussi les objectifs de la Chaire Senghor d’Arménie en matière de recherche. A date, 6 thèses ont été soutenues dans le cadre de ce programme doctoral, trois en sciences de gestion, l’une en sciences du langage et trois en droit. Deux de ces docteurs ont rejoint les rangs de l’UFAR comme enseignants-chercheurs, assurant ainsi la croissance de la contribution de l’UFAR et de la Chaire Senghor d’Arménie à la recherche scientifique francophone.   

Salwa NACOUZI : 

Diplômée de l’Université de Californie à Davis et de l’Université Paris Diderot, Madame Sandra Salwa Nacouzi, avant de devenir Rectrice de l’UFAR, a travaillé à l’Ambassade de France en Irak en tant que conseillère de coopération et d’action culturelle.  

Docteure en histoire américaine, avec un focus sur l’immigration, les relations inter-ethniques, le nationalisme, Salwa Nacouzi a mené une carrière académique à l’Université de Poitiers et a enseigné dans plusieurs universités dont l’Université de Californie à Davis (États-Unis), l’Université d’État de Louisiane (États-Unis), l’Université Ain Shams (Égypte), l’Institut d’Administration des Entreprises de Poitiers (France) et l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (France).

En 2004, Mme Nacouzi a été nommée Vice-rectrice chargée des relations internationales de l’Université de Poitiers. Elle a ainsi représenté son université dans divers réseaux européens. De 2010 à 2014, elle a exercé les fonctions de Directrice du Bureau Moyen-Orient de l’Agence Universitaire de la Francophonie.  

Auteure de plus de 30 publications et articles traitant des questions d’immigration, d’identité et d’appartenance, elle est membre de l’AFEA (Association française d’études américaines), du MIMMOC, Centre de recherche sur les minorités à l’Université de Poitiers.  

Mme Nacouzi s’est vue décerner de nombreuses distinctions telles que Chevalier de la Légion d’honneur et Officier des Palmes Académiques.

– Cours enseignés :

– Publications scientifiques (mentionnez vos principales publications scientifiques, en commençant par les plus récentes) :

– Autres implications (p. ex. membre de comités de rédaction, direction de revues scientifiques, etc…) 

Cliquez ici pour télécharger le Rapport Annuel d’Activités 2023-2024